Archives de
Catégorie : Non classé

un nouvel essaim d’abeilles a été installé à la ruche pédagogique

un nouvel essaim d’abeilles a été installé à la ruche pédagogique

Ce lundi 15 juin, alors que nous attendons avec impatience le chant des cigalles, nous sommes allés chercher un essaim d’abeilles à Saint-Vincent-de-Barbeyrargues pour la ruche pédagogique de Grabels.

Si vous allez vous promener vers la Mosson, faites donc une halte pédagogique en observant l’activité de ces jolies abeilles dans leur rucher.

La structure qui contient la ruche
En haut, les abeilles peuvent sortir par la cheminée prévue à cet effet
On peut ouvrir une trappe qui donne sur la ruche, protégée d’une vitre.
Une époque peu banale…

Une époque peu banale…

Nous espérons que les difficultés que nous rencontrons aujourd’hui accéléreront la transition de demain. En cette époque peu banale, nous ouvrons cette page sur notre site ainsi qu’un lien ICI où nous pouvons échanger, nous questionner, demander de l’aide, discuter, donner des nouvelles etc.

Bonjour Toutes et Tous,

En cette époque peu banale…

Nous ouvrons un espace d’échange que nous pouvons utiliser pour discuter, partager les bons plans, nous entraider, nous questionner, demander de l’aide etc. N’hésitez pas à vous en servir et à partager vos infos.

Un problème pour s’approvisionner ? Pour garder les enfants ? Une urgence ? Des idées à partager ? Tout simplement l’envie d’échanger malgré le confinement ? Face à la situation exceptionnelle que nos traversons toutes et tous et à ses conséquences pratiques, sociales, psychologiques, il nous paraît essentiel de développer à l’échelle du village des réseaux d’entraide et de solidarité, tout en respectant les règles sanitaires qui s’imposent. 
Nous proposons donc cet outil ouvert à tout le monde, sur lequel chacun peut faire part de ses besoins comme de ses disponibilités pour aider. Inscrivez dans cet espace vos propositions d’entre aide, vos besoins, vos idées à partager, à créer, si vous avez besoin d’aide etc.

ESPACE D’ECHANGE ICI

Nous espérons que les difficultés d’aujourd’hui nous permettront d’accélérer la transition dès demain.

Un premier projet citoyen à Grabels.

Un premier projet citoyen à Grabels.

Réunion publique le 6 février 18h30 à la salle de la Gerbe à Grabels.

Energie en Toit vous présentera comment participer à  la réalisation de la première installation de production d’électricité photovoltaïque à Grabels en 2020 selon un mode de financement citoyen.

Si vous avez envie de participer à la lutte pour limiter le réchauffement climatique en vous investissant dans un projet local de votre commune, l’association Energie en Toit et la municipalité de Grabels vous invitent à la réunion publique d’information pour investir dans la première réalisation citoyenne de production d’électricité photovoltaïque.

  • Cette réunion aura lieu le 6 février à partir de 18h30 à la salle de la Gerbe à Grabels. (carte ICI)

L’association Energie en Toit propose aux habitants de prendre part à la transition énergétique en investissant collectivement dans un projet d’installation de production d’énergie renouvelable situé à proximité de leur lieu d’habitation.
Le financement citoyen est encouragé par la région Occitanie /Pyrénées Méditerranée qui le  subventionne à hauteur d’1€ pour 1€ citoyen investi 
 
La commune de Grabels a signé une convention avec EMC2 la SAS crée par Energie en Toit pour permettre la réalisation de ce  projet sur les toits de l’école Joseph Delteil. D’une puissance de 36 kWc, il produira l’équivalent de la consommation annuelle d’une dizaine de foyers pour un investissement évalué à  45 000 €
 
Nous vous présenterons le projet et la façon dont concrètement vous pourrez participer à cette initiative citoyenne innovante, en devenant sociétaire et en souscrivant un compte courant d’associé. 
Vous contribuerez directement à la lutte contre le dérèglement climatique et vous participerez à faire de  notre  région  » la première région européenne à énergie positive d’ici 2050″ .

Nous vous remercions par avance de relayer cette information et de lui assurer ainsi la plus belle diffusion citoyenne possible

Des projets d’habitat participatif à Gimel, c’est pour demain !

Des projets d’habitat participatif à Gimel, c’est pour demain !

Depuis plusieurs années, la ville de Grabels étudie la création d’un nouveau quartier à Gimel. De nombreuses réunions de concertations ont eu lieu à la maison commune de Grabels afin de discuter les attentes et les propositions des citoyens, de Grabels et d’ailleurs. Grabels en Transition a activement participé à ces discussions afin de soutenir les projets de transition dans ce nouveau quartier en devenir. Aujourd’hui, Gimel se concrétise avec 800 logements, une école, des commerces et la préservation de 60% d’espaces verts sur les 19 ha que représente la zone. Parmi les différentes formes que prendra l’habitat, une part des lots d’habitation est dédié à l’habitat participatif selon les souhaits exprimés lors de la concertation.

HabFab, société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) accompagne les porteurs de projet d’habitat participatif sur le territoire régional et à Gimel où cette démarche est soutenue par Grabels en Transition. Cette SCIC se donne pour mission d’accompagner les projets d’habitat participatif, de l’idée jusqu’à la réalisation. Cela passe par des réunions d’informations et de formation des futurs habitants pour constituer des groupes qui porteront les projets d’habitat.

Voici le programme pour Gimel :

  • Les ateliers ont lieu à la Halle Tropisme, 121 rue Fontcouverte à Montpellier, et commencent à 9h30 avec l’accueil, café… 10h début des travaux, 13h repas partagé tiré du sac.
  • 2019 : Rencontre entre personnes intéressées, création d’un ou plusieurs groupes. Plusieurs ateliers, ouverts à tous sont programmés : 
  • dimanche 29/9 – Organisation de l’action collective 
  • samedi 12/10 – Architecture, programmation
  • dimanche 17/11 – Juridiques, finances
  • samedi 7/12 – Raison d’être, valeurs
  • 2020 : Études pré-opérationnelles, programmation
  • 2021 : Études de conception
  • 2022 : Début du chantier
  • 2023 : Eménagement

Si vous êtes intéressés, ou simplement curieux, n’hésitez pas à participer aux ateliers organisés par HaFAb.

Lien Mairie de Grabels pour encore plus d’infos : Grabels imagine Gimel

Le pacte de la Transition

Le pacte de la Transition

Le Pacte pour la Transition vise à proposer 32 mesures concrètes pour construire des communes plus écologiques, plus solidaires et plus démocratiques, en vue des élections municipales de 2020.

Ces mesures ont été rédigées par une cinquantaine d’organisations partenaires et une large consultation citoyenne d’octobre 2018 à mars 2019. A compter d’avril 2019, le Pacte pour la Transition est porté par des collectifs locaux de citoyen.nes auprès des candidat.es aux élections municipales.

Les citoyen.e.s pourront ensuite suivre et accompagner les municipalités dans la mise en œuvre des engagements pris, tout au long des mandats.

Si vous souhaitez promouvoir ces 32 mesures auprès de la municipalité de Grabels pour les prochaines élections municipales c’est le moment !

Grabels et les abeilles

Grabels et les abeilles

Ce printemps, 2 événements à Grabels qui nous réjouissent plus que tout !

Dimanche 5 mai, le Trail de Grabels et Grabels en Transition associent leurs énergies, leurs passions et leurs convictions pour réaliser le projet d’un rucher sur la commune de Grabels.

Les fonds récoltés lors du Trail serviront à réaliser cette action qui  nous tient à coeur et sur laquelle on réfléchit depuis déjà pas mal de temps. L’idée est d’acheter 5 ou 6 ruches complètes d’ici cet hiver, neuves ou d’occasions. S’il faut, nous nous pourrons les retaper lors d’un chantier participatif et les peindre avec plein de couleurs différentes et faire un beau rucher. Au printemps, nous récupérerons le plus d’essaims possibles pour les installer dans les ruches toutes belles !

Ce projet est  complémentaire des plantations  d’arbres fruitiers déjà réalisées avec le Trail de Grabels il y a deux ans, ainsi que la ruche pédagogique installée l’année dernière  au niveau de la mare.

Alors, venez courir au Trail de Grabels pour vous joindre à ce projet qui sera aussi le votre, puisque toutes les grabelloises et tous les grabellois pourront venir s’occuper des abeilles et des ruchers, et récolter le miel selon ses compétences et ses appétences.


Départ du Trail à 9h30 à la Salle Polyvalente de Grabels

Par ici les inscriptions

Par ici pour plus d’informations

Le deuxième événement aura lieu le 17 mai. Il s’agit de l’inauguration de la ruche pédagogique installée à la mare de Grabels, en bordure de la Mosson. Vous l’avez certainement déjà vue, mais aujourd’hui encore sans abeilles.

D’ici le 17 mai, des abeilles y seront installées et la ruche pourra ainsi commencer à vivre sa vie, pour le plus grand plaisir de tous, puisque des trappes vitrées permettent de voir l’activité des abeilles sans danger.

On vous précisera la date et l’heure de l’inauguration et ensuite, vous pourrez, petits et grands, en profiter autant qu’il vous plaira.







En Janvier à l’Oasis

En Janvier à l’Oasis

Hey !

L’Oasis en ce matin de janvier est un paradis ; merci aux forces tristes de m’avoir poussé à venir y porter quelques énergies.

Des coeurs malheureux ont en effet laissé leurs traces ! Mais le tippi est de nouveau fièrement dressé pour accueillir toute assemblée joyeuse et bienveillante.

 

Les bois de construction sont triés à la suite de leur regroupement par quelque autre lutin du lieu.

Le plancher du nid tressé à été redressé et consolidé pour accueillir de nouveau la marmaille lutine des après-midi d’école buissonnière.

 

Le jardinet a été nettoyé par un autre lutin ; la terre est belle et gourmande de recevoir les graines et plants à venir

.

Des palettes sont en stock afin de refaire quelques bancs pour le printemps qui vient ;

Plein d’occasions donc pour venir à son rythme seul ou en famille, entre amis, entre citoyens, entre humains conscients de la beauté du lie, pour poursuivre l’aménagement  de ce lieu, pour mieux s’y retrouver soi-même ou rencontrer l’autre.

Si vous souhaitez proposer des temps de chantier ou transmettre toute information, vous pouvez vous inscrire à la liste de discussion:

https://framalistes.org/sympa/subscribe/oasis-chantierparticipatif

Et pour le plaisir, passez un moment à l’Oasis en cliquant sur l’image….

@ très bientôt

Eric ‘ Indi

Des maraichers à Grabels

Des maraichers à Grabels


Septembre 2018

Elsa, Sam et Fabien, jeunes entrepreneurs, se sont installés à Grabels en tant que maraichers et vendent leur production sur place.

La municipalité de Grabels a fait l’acquisition, chemin du Redonnel, d’un terrain 
agricole en friche de 7 ha et a contribué à son aménagement pour lui redonner sa 
vocation agricole et a ainsi permis à de jeunes entrepreneurs, Elsa, Sam et Fabien, de se lancer.
Les légumes produits sont vendus, selon disponibilité et sachant qu’il s’agit de leurs toutes premières récoltes, sur le terrain du Redonnel tous les mercredis à partir de 18h00. Ces ventes doivent perdurer au moins les premiers mois d’automne. Si vous êtes intéressé, rendez vous au Redonnel
L’aménagement et l’installation d’exploitants sur le terrain du Redonnel est un acte 
emblématique de la transition à Grabels. Il a été initié par la municipalité il y a 
plusieurs mois déjà sous l’impulsion de quelques élus convaincus de l’importance de 
redonner à Grabels son rôle agricole. La relance de la production d’alimentation en 
circuit-court devient un enjeu de développement pour les agglomérations et répond à uneattente croissante des populations. En effet cela permet d’entretenir des espaces 
agricoles, développer une activité économique locale, produire des produits frais à 
partir de technique de l’agro écologie (agriculture biologique, permaculture, biodynamie…) qui sont respectueuses autant de l’environnement que des personnes qui y 
travaillent.

Grabels en Transition s’est associé à ce projet en apportant des aides manuelles et du soutien logistique .

« Elle est passée chez nous la Belle Démocratie », un article de Roland Gérard

« Elle est passée chez nous la Belle Démocratie », un article de Roland Gérard

Elle est passée chez-nous la belle démocratie

Ils étaient deux, avec un piano et ils nous ont fait passer de bons moments de rencontres, de réflexion, de poésie et d’apprentissage de la démocratie comme elle se vit à Saillans commune de la Drome à la gestion municipale très innovante depuis 2014. Cette session d’information et de formation a commencé le 26 février en fin d’après midi, c’était à Grabels (34) à deux pas de Montpellier. L’enjeu c’est d’impliquer les citoyens dans la vie publique, vraiment.

Une tournée de plusieurs semaines

Nous les participants venant des communes environnantes, nous étions une grosse trentaine à la soirée et presque vingt à la formation le lendemain, garçons et filles de tous les âges. C’est Grabels en transition qui a organisé cette étape de La Belle démocratie, il y en aura 16 dans les cinq semaines à venir en passant par la Bretagne et Lille, c’est une véritable tournée. L’un des protagonistes Tristan Rechid historique de l’aventure de Saillans se présente comme un « agitateur de démocratie locale », l’autre Philippe Seranne poète et chanteur est lui engagé depuis longtemps pour l’environnement et l’éducation particulièrement.

 

Des choses radicalement nouvelles

« C’est le citoyen le politique, pas l’élu » c’est un des leitmotivs de Tristan. Nous sommes toutes et tous politiques et quand on voit l’état des partis aujourd’hui et le niveau de la crise écologique et sociale on comprendra que certains citoyens ressentent comme une faim de politique, autre façon de dire une faim de faire ensemble et d’engagement pour le bien commun. Organisons nous, sinon ça pourrait nous faire très mal, question de responsabilité. Il y a plusieurs choses qui peuvent apparaitre comme radicalement nouvelles dans ce que nous avons vécu et entendu. Par exemple on sépare complètement la forme du fond. Celui qui anime la réunion n’intervient en aucun cas sur le fond, il laisse ça aux autres, et s’il veut intervenir sur le fond alors il doit laisser l’animation à quelqu’un d’autre. Une autre idée forte, il y en a plusieurs, c’est l’élection sans candidat ce qui peut, c’est certain, éviter à quelques uns qui aimeraient, sans forcement en avoir conscience, plus le pouvoir que l’intérêt général, de faire une erreur en se présentant.

Une boite à outils

Ce qui compte le plus ce n’est pas de connaitre notre but mais d’avoir l’assurance d’être dans le bon chemin. Cela rappelle fortement Gandhi, d’ailleurs les règles de la communication non violente nous accompagnent. On sait bien que plein de groupes, associations ou autres, dérapent à un moment donné. Certains dominent, croient que ce qui est tout à fait commun pourtant, est leur chose, d’autres dégoutés décrochent. Pourtant quoi de plus commun que l’intérêt général ? Veiller à éviter ces dérapages doit être une vigilance de tous les instants. Ce qui compte c’est la façon de faire, la méthode. Ce qui est bien avec « la belle démocratie » c’est qu’elle nous met sous le nez une véritable boite à outil où l’on peut piocher tout ce qui nous permet de vraiment faire vivre les groupes, de les aider à exprimer toute leur créativité sans limite.

Prise de pouvoir

A Saillans ils ont pris le pouvoir parce qu’ils avaient alors, un maire aux tendances autocratiques qui voulait imposer un supermarché à tout le monde alors que la majorité de la population n’en voulait pas. Maintenant ils sont habitués à cette situation, ils ont les rênes de la mairie, mais quand Tristan parle de « prise de pouvoir » ça nous fait quand même tout drôle ces deux mots l’un à coté de l’autre. Cela peut en même temps se comprendre tant toutes et tous nous avons été dans nos vies confrontés au manque d’écoute d’un élu ou d’une administration. Il y a un peu l’idée de prendre le pouvoir pour mieux le partager ensuite, pour éviter ça justement, éviter l’autocratie, le pouvoir d’un seul et au contraire impliquer un grand nombre d’habitants.

Qu’est ce qui fait que tu t’intéresses à la démocratie ?

La formation a très bien démarré. Nous avons été invités à nous réunir par groupe de trois. L’un des trois devait raconter en 5 minutes ce qui s’est passé dans sa vie qui l’amène aujourd’hui à s’impliquer dans la démocratie. Le deuxième devait redire les éléments de fond qu’il avait entendu en 2 minutes et le troisième devait en 1 minute dire son ressenti. Bon exercice pour mieux se connaitre entre nous et se connaitre soi aussi. C’était un peu opération vérité entre trois personnes qui ne se connaissaient pas quelques minutes avant. Moment très riche et très sympa, excellente mise en jambe, on s’est bien amusés.

Le temps

Un des points clés de la méthode c’est le respect du temps. Toute la journée à été ponctuée par la petite musique de l’ordinateur faisait chronomètre, qui nous signalait que la séquence était terminée et qu’il fallait passer à la suivante. Ce contrôle du temps est un aspect important de ce cadre sans lequel aucune liberté ne peut être tout à fait bien vécue. Combien de groupes systématiquement dérapent sur cette question du temps ? Après cette premier séance à trois, nous avons été invité à nous remettre en grand cercle et là le chrono nous laissait 1 minute pour nous présenter chacun à notre tour. Certains ont un peu empiété et continuer avec la sonnerie, c’était assez drôle, ils ou elles allaient au-delà des limites, en pleine transgression ! Cette maitrise du temps permet à ceux qui sont très à l’aise à l’oral de se limiter, voire de limiter ce qui parfois pourrait devenir un flot un peu envahissant pour tout le monde et à ceux qui, peut-être un peu timide, ont du mal habituellement à en placer une, de pouvoir d’exprimer tout simplement. Hommes, femmes, jeunes, vieux… il y avait une belle diversité dans notre assemblée.

Emergence

Tristan nous a proposé de vivre une vraie réunion participative. Pour faire émerger les idées il y a des outils, metaplan, boule de neige, six chapeaux de Bono, world café, forum ouvert, porteur de parole… Nous devions justement nous mettre dans la perspective de prendre le pouvoir lors des élections de 2020 et pour cela Tristan nous a demandé de réfléchir à une stratégie pour les trois prochains mois. Nous avions chacun deux post-its et nous devions écrire une proposition d’action sur chacun d’eux. Ensuite se retrouvant à deux, après discussion nous devions n’en retenir que trois. Puis nous sommes passés à quatre, puis nous avons formé deux groupes de 8 et nous devions n’en garder plus que 5. C’est ça la « boule de neige ». Super occasion de faire des négociations. Après nous nous sommes retrouvés en grand groupe. Tout à été lu, décortiqué… regroupé en sept actions concrètes notées sur le paperboard et nous y sommes allés à coup de gommettes pour voter avec toutes les précautions d’usage, pour nos actions prioritaires. L’attention de toutes et tous était là sans baisser. 13h nous sommes allés manger chez Aïcha tout près de la mairie où c’est bon, bio… et avec le sourire.

Proposition et convergence

Deux personnes du groupe, volontaires, ont, pendant le repas, construit une proposition à partir de nos réflexions collectives classées prioritaires. La veille Tristan nous avait déjà bien amusés en insistant sur la distinction entre consensus et consentement. Nous sommes donc allés vers le consentement. La logique du consentement c’est d’intégrer les objections et amender la proposition initiale plutôt que d’avoir les récalcitrants à l’usure comme dans le consensus. Ensemble nous sommes passés par les phases de clarifications, réactions, amendement de la proposition, objections, bonifications, et célébration. C’est vraiment de la dentelle la démocratie participative et c’est beau, après la pause déjeuner, nous avons même réussi à inclure un nouveau. Parmi nous, il s’est très vite senti comme chez lui. On a eu le sentiment d’aboutir à la construction d’un projet réfléchi, fécond, concret, sans laisser l’avis de personne de côté. A la fin applaudissement c’était pratiquement 17h30 l’heure prévue pour se quitter. Il nous restait à faire une dernière « météo » de bilan, nous pouvons dire que nous avons bossé.

Quelles riches journées

Ce furent des journées riches, parce que nous avons rencontré des personnes animées par les mêmes passions que nous et habitant à quelques encablures de chez nous et que nous ne connaissions pas. Riches, parce que de nouvelles fenêtres se sont ouvertes, des possibles sont apparues, des horizons si flous se sont précisés. Riches, parce que la convivialité, la liberté d’expression, la tolérance, l’humour même ont régné sur nous ces deux jours. Riches parce qu’on peut dire maintenant que dans les mains, nous avons de quoi continuer. Il y a une bibliographie importante, « les nouveaux collectifs citoyens » de Ivan Maltcheff (j’ai déjà à plusieurs reprises, travaillé avec lui c’est du bonheur) de Loïc Blondiaux «  le nouvel espace de la démocratie », « Reinventing organizations » de Frédéric Laloux…

Rattachés à quoi ?

Non, je n’ai pas rêvé, non ce n’est pas une bulle, non ce n’est pas une illusion, non ce n’est pas l’amorce d’un nouveau coup d’épée dans l’eau. Nous sommes attachés à une histoire déjà un peu longue, Gandhi…, nous sommes dans la diversité, ce que nous inventons en nous frottant les uns aux autres, intéresse autant l’entreprise que l’association ou la gestion des affaires publiques. Nos ancrages sont multiples, nous sommes rattachés à Saillans territoire à haute valeur démocratique, nous sommes attaché au grand mouvement des villes en transition Totnes est une des capitales de notre archipel, nous sommes attachés aux Glières, à la bio-vallée, aux Colibris, à Alternatiba, aux jours heureux, à ce qui nous réunit…

Nous sommes des Indiens et nous jouons de la gommette.

Nous sommes un monde, nous sommes ceux pour qui ça compte le regard d’un enfant de trois ans*. Nous disposons d’une arme énorme, c’est la méthode. Elle se répand, merci Tristan et les autres. Après les cow-boys qui jouent de la gâchette, nous sommes des indiens et nous jouons de la gommette. Nous avons sans doute un allié plus puissant encore et c’est la poésie et comme Philippe Séranne dans son poème épique « j’attends ce jour » je dis :

« … J’attends ce jour parce que face à la spirale infernale du repli sur soi

J’oppose l’espoir exaltant de la construction du monde,… »

A suivre

Roland Gérard

Expert en éducation à la transition.

*« … La fillette est joyeuse perchée sur ses épaules ; le sourire radieux, elle s’agrippe à son épaisse chevelure, mais son sourire pâlit, puis disparait dès qu’il la pose devant l’église, toute chose grandit, devenant démesure, les gens se transforment en géants, elle baisse les yeux trop timide pour les relever et les montrer, ce qui est déplorable car s’il est une chose susceptible de nous sauver, ce sont bien les yeux d’un enfant de trois ans, ce que le genre humain possède de plus précieux, de plus fragile et de plus puissant habite au fond de ce regard, jamais nous ne devrions prendre la moindre décision avant d’avoir consulter des yeux comme ceux-là. »

Jon Kalman Stefansson dans – le cœur de l’homme – P 95

Entretien avec Rob Hopkins : Everythings gradens : les Villes en Transition

Entretien avec Rob Hopkins : Everythings gradens : les Villes en Transition

Rob Hopkins a initié un mouvement peu connu en France, mais qui a essaimé partout dans le monde. Celui des villes en transition, ou plus simplement de « la Transition ». Le but est de vivre dès maintenant comme s’il n’y avait déjà plus de pétrole. Anticiper la crise climatique pour
mieux la stopper. Inventer une société post-pétrole, une économie post-croissance. Pour ce professeur de permaculture britannique, cela a commencé un jour de 2005 en allant frapper à la porte de ses voisins, à Totnes, pour qu’ensemble ils construisent cette nouvelle ville. Une réinterprétation de la philosophie punk qu’il a faite sienne : DIY (do it yourself) ou en français « Si tu n’aimes pas une chose, fais-la toi-même ». Rob Hopkins aime alors citer le souvenir de ce tract punk trouvé en 1976 : « Voilà trois accords, maintenant tu peux montrer un groupe ». En 2010, il a publié le Manuel de transition, avec non pas trois accords, mais douze marches pour accéder à la Transition. Aujourd’hui, le réseau comprend 1 170 groupes de Transition au fonctionnement horizontal. Chacun transitionne comme il l’entend : création de jardins partagés, monnaies locales, logements accessibles, brasseries, éco-quartier, lutte contre les discriminations… Seule exigence : que toutes ces initiatives locales transmettent aux autres leur histoire. Aujourd’hui,
Rob Hopkins répand partout cette envie de faire — sans trop se déplacer car il a décidé de ne plus prendre l’avion et il se tient à cet engagement écologique. Il sait adapter son discours pour qu’il touche ses interlocuteurs quels qu’ils soient, à grand renfort d’anecdotes bien choisies, d’un choix des mots pragmatique, mais avec une sincérité et une volonté qui ne peuvent laisser indifférent. S’il veut tant convaincre, c’est que c’est sa seule façon de changer le futur et d’enrayer le changement climatique et la crise sociale.

Pour continuer l’article :  RobHopkins Everything gardens (dec 2017 vacarme, 81)