Des maraichers à Grabels

Des maraichers à Grabels


Septembre 2018

Elsa, Sam et Fabien, jeunes entrepreneurs, se sont installés à Grabels en tant que maraichers et vendent leur production sur place.

La municipalité de Grabels a fait l’acquisition, chemin du Redonnel, d’un terrain 
agricole en friche de 7 ha et a contribué à son aménagement pour lui redonner sa 
vocation agricole et a ainsi permis à de jeunes entrepreneurs, Elsa, Sam et Fabien, de se lancer.
Les légumes produits sont vendus, selon disponibilité et sachant qu’il s’agit de leurs toutes premières récoltes, sur le terrain du Redonnel tous les mercredis à partir de 18h00. Ces ventes doivent perdurer au moins les premiers mois d’automne. Si vous êtes intéressé, rendez vous au Redonnel
L’aménagement et l’installation d’exploitants sur le terrain du Redonnel est un acte 
emblématique de la transition à Grabels. Il a été initié par la municipalité il y a 
plusieurs mois déjà sous l’impulsion de quelques élus convaincus de l’importance de 
redonner à Grabels son rôle agricole. La relance de la production d’alimentation en 
circuit-court devient un enjeu de développement pour les agglomérations et répond à uneattente croissante des populations. En effet cela permet d’entretenir des espaces 
agricoles, développer une activité économique locale, produire des produits frais à 
partir de technique de l’agro écologie (agriculture biologique, permaculture, biodynamie…) qui sont respectueuses autant de l’environnement que des personnes qui y 
travaillent.

Grabels en Transition s’est associé à ce projet en apportant des aides manuelles et du soutien logistique .

« Elle est passée chez nous la Belle Démocratie », un article de Roland Gérard

« Elle est passée chez nous la Belle Démocratie », un article de Roland Gérard

Elle est passée chez-nous la belle démocratie

Ils étaient deux, avec un piano et ils nous ont fait passer de bons moments de rencontres, de réflexion, de poésie et d’apprentissage de la démocratie comme elle se vit à Saillans commune de la Drome à la gestion municipale très innovante depuis 2014. Cette session d’information et de formation a commencé le 26 février en fin d’après midi, c’était à Grabels (34) à deux pas de Montpellier. L’enjeu c’est d’impliquer les citoyens dans la vie publique, vraiment.

Une tournée de plusieurs semaines

Nous les participants venant des communes environnantes, nous étions une grosse trentaine à la soirée et presque vingt à la formation le lendemain, garçons et filles de tous les âges. C’est Grabels en transition qui a organisé cette étape de La Belle démocratie, il y en aura 16 dans les cinq semaines à venir en passant par la Bretagne et Lille, c’est une véritable tournée. L’un des protagonistes Tristan Rechid historique de l’aventure de Saillans se présente comme un « agitateur de démocratie locale », l’autre Philippe Seranne poète et chanteur est lui engagé depuis longtemps pour l’environnement et l’éducation particulièrement.

 

Des choses radicalement nouvelles

« C’est le citoyen le politique, pas l’élu » c’est un des leitmotivs de Tristan. Nous sommes toutes et tous politiques et quand on voit l’état des partis aujourd’hui et le niveau de la crise écologique et sociale on comprendra que certains citoyens ressentent comme une faim de politique, autre façon de dire une faim de faire ensemble et d’engagement pour le bien commun. Organisons nous, sinon ça pourrait nous faire très mal, question de responsabilité. Il y a plusieurs choses qui peuvent apparaitre comme radicalement nouvelles dans ce que nous avons vécu et entendu. Par exemple on sépare complètement la forme du fond. Celui qui anime la réunion n’intervient en aucun cas sur le fond, il laisse ça aux autres, et s’il veut intervenir sur le fond alors il doit laisser l’animation à quelqu’un d’autre. Une autre idée forte, il y en a plusieurs, c’est l’élection sans candidat ce qui peut, c’est certain, éviter à quelques uns qui aimeraient, sans forcement en avoir conscience, plus le pouvoir que l’intérêt général, de faire une erreur en se présentant.

Une boite à outils

Ce qui compte le plus ce n’est pas de connaitre notre but mais d’avoir l’assurance d’être dans le bon chemin. Cela rappelle fortement Gandhi, d’ailleurs les règles de la communication non violente nous accompagnent. On sait bien que plein de groupes, associations ou autres, dérapent à un moment donné. Certains dominent, croient que ce qui est tout à fait commun pourtant, est leur chose, d’autres dégoutés décrochent. Pourtant quoi de plus commun que l’intérêt général ? Veiller à éviter ces dérapages doit être une vigilance de tous les instants. Ce qui compte c’est la façon de faire, la méthode. Ce qui est bien avec « la belle démocratie » c’est qu’elle nous met sous le nez une véritable boite à outil où l’on peut piocher tout ce qui nous permet de vraiment faire vivre les groupes, de les aider à exprimer toute leur créativité sans limite.

Prise de pouvoir

A Saillans ils ont pris le pouvoir parce qu’ils avaient alors, un maire aux tendances autocratiques qui voulait imposer un supermarché à tout le monde alors que la majorité de la population n’en voulait pas. Maintenant ils sont habitués à cette situation, ils ont les rênes de la mairie, mais quand Tristan parle de « prise de pouvoir » ça nous fait quand même tout drôle ces deux mots l’un à coté de l’autre. Cela peut en même temps se comprendre tant toutes et tous nous avons été dans nos vies confrontés au manque d’écoute d’un élu ou d’une administration. Il y a un peu l’idée de prendre le pouvoir pour mieux le partager ensuite, pour éviter ça justement, éviter l’autocratie, le pouvoir d’un seul et au contraire impliquer un grand nombre d’habitants.

Qu’est ce qui fait que tu t’intéresses à la démocratie ?

La formation a très bien démarré. Nous avons été invités à nous réunir par groupe de trois. L’un des trois devait raconter en 5 minutes ce qui s’est passé dans sa vie qui l’amène aujourd’hui à s’impliquer dans la démocratie. Le deuxième devait redire les éléments de fond qu’il avait entendu en 2 minutes et le troisième devait en 1 minute dire son ressenti. Bon exercice pour mieux se connaitre entre nous et se connaitre soi aussi. C’était un peu opération vérité entre trois personnes qui ne se connaissaient pas quelques minutes avant. Moment très riche et très sympa, excellente mise en jambe, on s’est bien amusés.

Le temps

Un des points clés de la méthode c’est le respect du temps. Toute la journée à été ponctuée par la petite musique de l’ordinateur faisait chronomètre, qui nous signalait que la séquence était terminée et qu’il fallait passer à la suivante. Ce contrôle du temps est un aspect important de ce cadre sans lequel aucune liberté ne peut être tout à fait bien vécue. Combien de groupes systématiquement dérapent sur cette question du temps ? Après cette premier séance à trois, nous avons été invité à nous remettre en grand cercle et là le chrono nous laissait 1 minute pour nous présenter chacun à notre tour. Certains ont un peu empiété et continuer avec la sonnerie, c’était assez drôle, ils ou elles allaient au-delà des limites, en pleine transgression ! Cette maitrise du temps permet à ceux qui sont très à l’aise à l’oral de se limiter, voire de limiter ce qui parfois pourrait devenir un flot un peu envahissant pour tout le monde et à ceux qui, peut-être un peu timide, ont du mal habituellement à en placer une, de pouvoir d’exprimer tout simplement. Hommes, femmes, jeunes, vieux… il y avait une belle diversité dans notre assemblée.

Emergence

Tristan nous a proposé de vivre une vraie réunion participative. Pour faire émerger les idées il y a des outils, metaplan, boule de neige, six chapeaux de Bono, world café, forum ouvert, porteur de parole… Nous devions justement nous mettre dans la perspective de prendre le pouvoir lors des élections de 2020 et pour cela Tristan nous a demandé de réfléchir à une stratégie pour les trois prochains mois. Nous avions chacun deux post-its et nous devions écrire une proposition d’action sur chacun d’eux. Ensuite se retrouvant à deux, après discussion nous devions n’en retenir que trois. Puis nous sommes passés à quatre, puis nous avons formé deux groupes de 8 et nous devions n’en garder plus que 5. C’est ça la « boule de neige ». Super occasion de faire des négociations. Après nous nous sommes retrouvés en grand groupe. Tout à été lu, décortiqué… regroupé en sept actions concrètes notées sur le paperboard et nous y sommes allés à coup de gommettes pour voter avec toutes les précautions d’usage, pour nos actions prioritaires. L’attention de toutes et tous était là sans baisser. 13h nous sommes allés manger chez Aïcha tout près de la mairie où c’est bon, bio… et avec le sourire.

Proposition et convergence

Deux personnes du groupe, volontaires, ont, pendant le repas, construit une proposition à partir de nos réflexions collectives classées prioritaires. La veille Tristan nous avait déjà bien amusés en insistant sur la distinction entre consensus et consentement. Nous sommes donc allés vers le consentement. La logique du consentement c’est d’intégrer les objections et amender la proposition initiale plutôt que d’avoir les récalcitrants à l’usure comme dans le consensus. Ensemble nous sommes passés par les phases de clarifications, réactions, amendement de la proposition, objections, bonifications, et célébration. C’est vraiment de la dentelle la démocratie participative et c’est beau, après la pause déjeuner, nous avons même réussi à inclure un nouveau. Parmi nous, il s’est très vite senti comme chez lui. On a eu le sentiment d’aboutir à la construction d’un projet réfléchi, fécond, concret, sans laisser l’avis de personne de côté. A la fin applaudissement c’était pratiquement 17h30 l’heure prévue pour se quitter. Il nous restait à faire une dernière « météo » de bilan, nous pouvons dire que nous avons bossé.

Quelles riches journées

Ce furent des journées riches, parce que nous avons rencontré des personnes animées par les mêmes passions que nous et habitant à quelques encablures de chez nous et que nous ne connaissions pas. Riches, parce que de nouvelles fenêtres se sont ouvertes, des possibles sont apparues, des horizons si flous se sont précisés. Riches, parce que la convivialité, la liberté d’expression, la tolérance, l’humour même ont régné sur nous ces deux jours. Riches parce qu’on peut dire maintenant que dans les mains, nous avons de quoi continuer. Il y a une bibliographie importante, « les nouveaux collectifs citoyens » de Ivan Maltcheff (j’ai déjà à plusieurs reprises, travaillé avec lui c’est du bonheur) de Loïc Blondiaux «  le nouvel espace de la démocratie », « Reinventing organizations » de Frédéric Laloux…

Rattachés à quoi ?

Non, je n’ai pas rêvé, non ce n’est pas une bulle, non ce n’est pas une illusion, non ce n’est pas l’amorce d’un nouveau coup d’épée dans l’eau. Nous sommes attachés à une histoire déjà un peu longue, Gandhi…, nous sommes dans la diversité, ce que nous inventons en nous frottant les uns aux autres, intéresse autant l’entreprise que l’association ou la gestion des affaires publiques. Nos ancrages sont multiples, nous sommes rattachés à Saillans territoire à haute valeur démocratique, nous sommes attaché au grand mouvement des villes en transition Totnes est une des capitales de notre archipel, nous sommes attachés aux Glières, à la bio-vallée, aux Colibris, à Alternatiba, aux jours heureux, à ce qui nous réunit…

Nous sommes des Indiens et nous jouons de la gommette.

Nous sommes un monde, nous sommes ceux pour qui ça compte le regard d’un enfant de trois ans*. Nous disposons d’une arme énorme, c’est la méthode. Elle se répand, merci Tristan et les autres. Après les cow-boys qui jouent de la gâchette, nous sommes des indiens et nous jouons de la gommette. Nous avons sans doute un allié plus puissant encore et c’est la poésie et comme Philippe Séranne dans son poème épique « j’attends ce jour » je dis :

« … J’attends ce jour parce que face à la spirale infernale du repli sur soi

J’oppose l’espoir exaltant de la construction du monde,… »

A suivre

Roland Gérard

Expert en éducation à la transition.

*« … La fillette est joyeuse perchée sur ses épaules ; le sourire radieux, elle s’agrippe à son épaisse chevelure, mais son sourire pâlit, puis disparait dès qu’il la pose devant l’église, toute chose grandit, devenant démesure, les gens se transforment en géants, elle baisse les yeux trop timide pour les relever et les montrer, ce qui est déplorable car s’il est une chose susceptible de nous sauver, ce sont bien les yeux d’un enfant de trois ans, ce que le genre humain possède de plus précieux, de plus fragile et de plus puissant habite au fond de ce regard, jamais nous ne devrions prendre la moindre décision avant d’avoir consulter des yeux comme ceux-là. »

Jon Kalman Stefansson dans – le cœur de l’homme – P 95

La Belle Démocratie à Grabels

La Belle Démocratie à Grabels

Cette année, Grabels en Transition a invité l’événement « Tour de France de la Belle Démocratie » qu’entreprennent  Tristan Rechid et Philippe Seranne à venir à Grabels le 26 février pour une conférence-concert et le 27 février pour une journée de formation. Ces moments forts vous seront très prochainement racontés à l’occasion d’un nouvel article.


Des listes sans programme et sans candidat aux élections municipales de 2020 !

– Qu’est-ce que La Belle Démocratie ?

La Belle Démocratie s’est construite tout au long de 2016 à travers plus de 15 journées d’assemblées plénières à Saillans (Drôme), Vogüé (Ardèche), Trièves (Isère), Meysse (Ardèche), Paris et Lyon, et réunissant des membres de mouvements citoyens.

La Belle Démocratie n’ est pas un parti politique, n’a pas de comité directeur, de programme ni de candidats pré-établis. En rupture avec la forme et le discours partisan, totalement décentralisée, radicalement horizontale, elle se construit par la mobilisation citoyenne à travers la multiplication d’Assemblées locales partout en France

C’est un projet d’éducation politique, citoyenne, populaire au sens où il porte des objectifs d’émancipation et de transformation sociale et qu’il met en partage des outils et des modes d’organisation pour tous les citoyens

Le Tour de France a pour but de proposer des méthodes et des outils pour prendre le pouvoir, pour le partager en dehors des partis, et secouer la politique. Son horizon fondamental est la reprise en main citoyenne des pouvoirs locaux à l’échelle du bassin de vie au quotidien, en particulier à travers les municipales de 2020.

lien vers le site de la Belle Démocratie

Pourquoi la Belle Démocratie à Grabels ?

Selon Grabels en Transition, l’implication de chacun dans la vie de la communauté relève de lui même. Certains ont cet élan particulier de vouloir participer activement à l’organisation et la gouvernance de la société et aspirent à faire leur part en s’engageant de différentes façons :

  • en informant sur les différents modes de gouvernance qui peuvent exister,
  • en se formant aux techniques de facilitation des débats publics pour faire émerger des solutions qui satisfont les parties prenantes,
  • en menant des actions qui amènent les citoyens qui en ont le désir, à se regrouper et à s’organiser pour constituer des listes qui se présenteront  aux élections municipales. Et pourquoi pas pour celles de 2020 ?

Voici donc plusieurs niveaux d’engagement selon l’énergie que chacun souhaite investir.

Il s’agit avant tout de ménager du temps disponible et chacun pourra donc s’engager à la hauteur de ce qui est juste pour lui-même, en fonction de ses disponibilités. Mais l’important est de s’engager et d’esquisser un premier pas qui en amènera d’autres jusqu’à une course bon pas !

 

Retrouver toutes les infos dans la fiche logistique de la Tournée Temps des Gens – 2018 – appel à accueillants

« Soyons le changement que nous voulons » (Gandhi)

Entretien avec Rob Hopkins : Everythings gradens : les Villes en Transition

Entretien avec Rob Hopkins : Everythings gradens : les Villes en Transition

Rob Hopkins a initié un mouvement peu connu en France, mais qui a essaimé partout dans le monde. Celui des villes en transition, ou plus simplement de « la Transition ». Le but est de vivre dès maintenant comme s’il n’y avait déjà plus de pétrole. Anticiper la crise climatique pour
mieux la stopper. Inventer une société post-pétrole, une économie post-croissance. Pour ce professeur de permaculture britannique, cela a commencé un jour de 2005 en allant frapper à la porte de ses voisins, à Totnes, pour qu’ensemble ils construisent cette nouvelle ville. Une réinterprétation de la philosophie punk qu’il a faite sienne : DIY (do it yourself) ou en français « Si tu n’aimes pas une chose, fais-la toi-même ». Rob Hopkins aime alors citer le souvenir de ce tract punk trouvé en 1976 : « Voilà trois accords, maintenant tu peux montrer un groupe ». En 2010, il a publié le Manuel de transition, avec non pas trois accords, mais douze marches pour accéder à la Transition. Aujourd’hui, le réseau comprend 1 170 groupes de Transition au fonctionnement horizontal. Chacun transitionne comme il l’entend : création de jardins partagés, monnaies locales, logements accessibles, brasseries, éco-quartier, lutte contre les discriminations… Seule exigence : que toutes ces initiatives locales transmettent aux autres leur histoire. Aujourd’hui,
Rob Hopkins répand partout cette envie de faire — sans trop se déplacer car il a décidé de ne plus prendre l’avion et il se tient à cet engagement écologique. Il sait adapter son discours pour qu’il touche ses interlocuteurs quels qu’ils soient, à grand renfort d’anecdotes bien choisies, d’un choix des mots pragmatique, mais avec une sincérité et une volonté qui ne peuvent laisser indifférent. S’il veut tant convaincre, c’est que c’est sa seule façon de changer le futur et d’enrayer le changement climatique et la crise sociale.

Pour continuer l’article :  RobHopkins Everything gardens (dec 2017 vacarme, 81)

La transition agro-écologique vers un monde « glyphosate-free »

La transition agro-écologique vers un monde « glyphosate-free »

Glyphosate peut-on vivre sans ?

L’INRA vient de publier un rapport commandé en urgence par les ministères pour alimenter la reflexion et planifier sérieusement la transition agro-écologique au regard de l’utilisation d’une molécule essentielle au dispositif de production d’alimentation en France mais aussi dans le monde. Le rapport dit ainsi en p64

« L’irréversibilité des chemins empruntés
Depuis sa mise sur le marché en 1974, le glyphosate s’est partout progressivement imposé comme un produit bon marché, facile à mettre en oeuvre, et efficace. Sa popularité ayant conduit à un usage généralisé, la remise en cause de son utilisation souligne le degré de verrouillage de certains itinéraires y ayant largement recours. L’agriculture de conservation illustre bien cette situation. Les structures des exploitations (augmentation de leur taille conjuguée à la réduction du nombre d’Unité de Travail Humain) ainsi que les parcs d’agroéquipements en lien avec l’adoption d’autres approches du travail du sol, constituent deux traductions concrètes des évolutions conduites au cours des dernières décennies. »

Pour répondre au défi que pose le changement climatique et la volonté des populations de préserver l’environnement, il est nécessaire de sortir des dogmes pour établir des « politiques durables »

La conclusion du rapport est reprise ci-après  en intégralité ; le rapport est téléchargeable : rapport-glyphosate-inra-6

5-Conclusion
La réflexion sur la sortie du glyphosate est bien évidemment à contextualiser dans la trajectoire globale de réduction de l’usage et de l’impact de l’ensemble des produits phytopharmaceutiques, dont les herbicides, incarnée en France par le plan Ecophyto, déclinaison nationale de la directive européenne 2009/128. Et pourtant, par rapport à cette trajectoire générale, le glyphosate occupe une place très particulière, car il ne se substitue pas aux autres herbicides car il permet soit de résoudre des situations d’enherbement spécifiques, soit une gestion simple de l’ensemble de la flore adventice.
En effet, en analysant ses seuls aspects économiques et agronomiques, le glyphosate combine de nombreux atouts que l’on peut résumer à une palette élargie d’efficacité, alliée à un faible coût et une facilité certaine d’utilisation. Maintenant objet de controverses, son profil d’impact environnemental a été jugé plutôt favorable lors des différentes évaluations préalables aux mises en marché. Des atouts mis à profit dans de nombreuses situations où le glyphosate a permis d’intervenir dans des terrains difficiles, s’est substitué à du travail manuel pénible, a permis de dévitaliser les plantes vivaces et pérennes en fin de cycle, a remplacé du travail mécanique visant à garantir un bon désherbage. Depuis son introduction en 1974, le glyphosate a progressivement conquis ces nouveaux créneaux, venant parfois en remplacement de molécules dont l’AMM a été retirée. Indéniablement, le glyphosate a pu accompagner les développements d’une partie importante de l’agriculture. La France, comme d’autres pays, n’a jamais franchi le pas de cultiver des variétés OGM tolérantes à son usage. Mais pour les autres usages, certains agriculteurs ont pu étendre leur exploitation en bénéficiant de meilleurs débits de chantiers, d’autres arrêter de labourer et faire évoluer en conséquence leur parc d’agroéquipements, d’autres encore introduire son usage dans les pratiques pour implanter des cultures sur des terrains sinon peu propices ou récolter dans de meilleures conditions. Autant de situations qui, à présent, se retrouvent dans des difficultés et impasses plus ou moins marquées. On savait faire de l’agriculture avant et on saura en faire ‘après’, mais les changements de structure et d’organisation éprouvés par l’agriculture française (et européenne) au cours des dernières décennies, dont certains rendus possibles justement grâce à l’utilisation du
glyphosate, ne permettent pas d’envisager un retour à ‘avant’ et obligent à construire un ‘après’ différent.
Les alternatives techniques doivent permettre de maintenir une pression sur les adventices, assurer la destruction des couverts pour installer les cultures, pour entretenir vignes et vergers et faciliter la récolte dans des situations maitrisées. En cas de retrait du glyphosate, pour maintenir leur niveau de revenu et de rendement, les agriculteurs devront mobiliser ces alternatives seules ou de façon combinée :
• La destruction physique par le désherbage mécanique et le travail superficiel du sol, en particulier au cours de la période d’interculture pour les cultures annuelles, ou au pied des ceps et des arbres dans le cas de la viticulture et de l’arboriculture respectivement. Ceci inclut aussi le recours au bâchage ou à la couverture des sols à l’aide de paille.
• Le labour pour assurer la destruction par enfouissement de l’ensemble de la végétation. Ceci entraine également l’enfouissement des graines d’adventices qui sont en surface, ce qui empêche leur levée au cours de la saison suivante, mais limite leur prédation par les insectes.
• Une somme de stratégies d’évitement partiel dont le recours au gel hivernal des couverts intermédiaires, via le choix des espèces adaptées, ou l’utilisation d’agro-équipements spécifiques permettant le hachage de la végétation. Ceci évite ainsi le recours à une destruction chimique totale.
• La culture sous mulchs vivants, qui induit une modification profonde de la flore adventice et une limitation des adventices vivaces ou problématiques.
• L‘utilisation ciblée d’autres herbicides homologués (mais qui peuvent avoir des profils tox/écotox plus défavorables que celui du glyphosate), pourra être nécessaire pendant une période de transition pour traiter les adventices vivaces qui résisteraient aux options précédentes.
Les difficultés ou impasses identifiées comme les plus profondes concernent les débits de chantiers en lien avec l’extension de la taille des exploitations (associée à une modification démographique profonde dans les campagnes dont on imagine mal qu’elle puisse être réversible), l’évolution des implantations dans des systèmes sans travail du sol (agriculture de conservation) (pour cause d’évolution du parc d’équipement et de motorisation ainsi que de choix de principe), les modifications d’assolement notamment dans les situations difficiles de sols facilement engorgés, caillouteux, en pente ou propices à l’érosion (car dans la lignée d’une spécialisation accrue des territoires), les cultures pour des marchés spécifiques avec fortes contraintes techniques (production de semences, légumes de frais et de conserve cultivés en plein champ) et enfin le choix de productions et d’outils qui requièrent une surface sans végétation ni terre libre pour balayer puis aspirer la récolte (pour cause de dépendance au chemin dans la construction des agroéquipements). Les freins généralisés concernent le bilan économique, surtout au cours de la transition, avant que les alternatives se soient adaptées et qu’elles aient bénéficié d’une compression de leur coût en corolaire de leur usage accru.
Les mesures d’accompagnement recommandées concernent les aides à l’investissement, la mobilisation des MAEC Systèmes, la mobilisation des dynamiques collectives d’agriculture et le conseil et la formation, l’utilisation de la réglementation et notamment des CEPP et les organisations de filières, notamment en favorisant le reconnaissance de produits issus de filières sans glyphosate. La recherche et la recherche appliquée joueront également un rôle, à la fois pour la maîtrise des hétérogénéités intra-parcellaires, pour créer des options nouvelles, via par exemple le biocontrôle.
Evidemment, sans vision sur le temps de transition, sans connaitre les marges d’améliorations des différentes alternatives, sans maîtriser le rattrapage possible sur les prix et consentement à payer
des produits finaux, sans savoir ce que feront nos voisins, il est tentant de souligner les impasses réelles et supposées, de privilégier le statu quo. De fait, puisque l’on a retenu d’autres chemins, il n’est pas aisé de savoir s’il est possible de ramasser des noisettes par aspiration sur un couvert tondu à ras, si d’autres cultures sont possibles sur des terrains jugés difficiles, si suffisamment de paillis sera disponible pour couvrir les situations qui y auraient recours, et surtout si les défauts d’approvisionnement de certaines filières ou lieux de collecte avec un changement d’assolement peuvent induire des effets en cascade plus ou moins marqués.
Pour ne pas être prisonniers des difficultés de projection, nous avons privilégié de partir de situations réelles. Nous n’ignorons pas qu’elles peuvent toutes résulter d’historiques différents et de trajectoires de long terme pour arriver au stade où elles ont été identifiées. Aussi, l’existence d’une situation B n’utilisant pas de glyphosate en de très nombreux points similaire d’une situation A utilisant du glyphosate ne dit que peu de choses sur le temps et le chemin à emprunter pour aller de A à B. Nous n’avons pas vu de besoins majeurs d’ajustement de l’équipement ni de la puissance de motorisation (dans les exceptions, les agriculteurs en semis direct qui voudront repasser à des techniques culturales simplifiées avec le retrait du glyphosate, et les fermes de grande taille où les débits de chantier sont devenus un élément structurant). De même, si nous avons noté des modifications logiques de calendrier avec plus d’interventions de travail du sol à l’approche des semis, ces modifications semblent d’ampleur modérée et souvent par décalage plus que par ajout d’interventions (dans les exceptions, la destruction mécanique du couvert d’interculture si cette intervention doit avoir lieu à un moment spécifique). En revanche, nous n’avons pas à disposition d’indicateurs rendant compte de l’état des stocks d’adventices dans les sols, élément qui peut faire la différence entre des situations qui nécessiteront un gros effort pour contenir les adventices et d’autres où cela sera relativement aisé. La connaissance du stock de graines d’adventices semble ainsi un facteur-clé, pourtant à ce jour très difficilement accessible. Nous n’avons pas non plus de mesure de la charge mentale pouvant résulter de l’obligation de pratiques plus fines, basées sur l’observation, à réaliser dans des délais plus longs parfois avec l’aide de personnel employé alors même que le nombre de jours favorables pour intervenir mécaniquement peut être plus faible ; bref nous ne pouvons rendre compte de la quiétude relative que pouvait engendrer la facilité d’emploi alliée à la relative certitude du résultat.
L’analyse des diverses situations souligne que la sortie du glyphosate ne se fera pas par l’utilisation d’une option unique pour tous, ni même d’une option technique unique pour une exploitation agricole ou un système de culture donné. C’est donc plutôt vers l’identification de combinaisons techniques adaptées localement que s’orientent les recommandations. Ceci contribue à la complexité apparente et à la charge mentale, en particulier pendant la phase de transition.
L’analyse des jeux de données issues de conditions réelles, et de la littérature scientifique et technique met en évidence des solutions qui relèvent de niveaux de maturité technologique différents, depuis des options techniques déjà disponibles, à des options demandant encore des développements et même, des établissements de preuve de concept. La recherche et la recherche appliquée doivent être poursuivies sur la problématique de la sortie du glyphosate, et plus largement sur la réduction de l’usage et de l’impact des produits phytosanitaires. Mais l’étude conduite pour cette saisine introduit une rupture paradigmatique forte qu’il conviendra d’approfondir. La situation du glyphosate et les situations d’impasse potentielle enregistrées incitent à réfléchir une autre modalité d’utilisation des pesticides en général, et herbicides en particulier. En effet, ce sont surtout contre les adventices vivaces et les fragments végétatifs souterrains qui peuvent permettre leur propagation que l’usage de cette molécule va être le plus difficile à remplacer. Or, ces adventices ne couvrent dans bien des cas, qu’une faible part des surfaces et l’enjeu nouveau est donc clairement la
prise en compte des hétérogénéités spatiales, leurs caractérisations et leur prise en compte dans les programmes d’interventions et de protection des cultures. Dans le champ de l’agriculture de précision, cette attente parait insuffisamment relayée et travaillée.
Le rapport n’a pas traité des dimensions réglementaires et de la décision publique, mais de la question de la transition. Si l’utilisation du glyphosate incarne par bien des aspects une situation de verrouillage technologique autour d’une molécule, l’enclenchement et le déroulement de la transition nécessitent une vraie lisibilité et stabilité de la décision publique et de la réglementation.
Enfin, tout au long de ce rapport et en reconnaissant les différences, les auteurs ont cherché à ne pas isoler le glyphosate de l’ensemble de la problématique de réduction des pesticides. En effet, il serait erroné de croire que la recherche d’une trajectoire de réduction des usages et des risques des pesticides puisse passer seulement par l’analyse des effets de la suppression de molécules prises séparément, fussent-elles d’un usage aussi massif, en tonnage et en NOmbre de Doses Unités (NODU), que le glyphosate. En effet, la disponibilité du glyphosate a permis de résoudre des difficultés engendrées par des programmes de protection non raisonnés à d’autres étapes des successions culturales, comme le développement de flores adventices de graminées résistantes à des sulfonylurées. Mais a contrario, le retrait du glyphosate va vraisemblablement engendrer des usages, en volumes plus limités, de molécules à profils toxicologiques moins favorables pour contrôler la flore la plus difficile, voire d’autres bioagresseurs comme dans le cas de la gestion des bananeraies. C’est donc bien l’ensemble de la protection des cultures qui doit être et rester la priorité, en privilégiant les re-conceptions de systèmes économes et avec des cadres réglementaires encourageant la conception et la mise en oeuvre d’actions vertueuses, tout en conservant la capacité d’une adaptation aux conditions locales.
En terme de ressources analytiques, le travail dans le cadre de la présente saisine a montré la puissance de calcul et d’analyse qu’offrait le réseau Dephy Ferme par sa largeur (diversité des situations décrites, précision des informations sur les systèmes de culture) et par sa profondeur (suivi dans le temps des trajectoires d’exploitations agricoles). Ce système d’information constitue une ressource de première importance pour la transition de l’agriculture française vers des systèmes économes en produits phytopharmaceutiques.

 

Atelier « je construis mon hôtel à insectes »

Atelier « je construis mon hôtel à insectes »

Grabels en Transition a tenu un stand à la Source de l’Avy samedi 17  septembre 2017, à l’occasion de la Journée du Patrimoine Naturel. Le stand comportait un espace convivial où chacun et chacune pouvaient se retrouver pour discuter des nombreux projets soutenus par l’Association Grabels en Transition, ainsi qu’un atelier « Je construis mon petit hôtel à Insectes » dédié aux enfants.

L’atelier était animé par Thomas, spécialiste Entomologue, qui expliquait aux enfants quels insectes pouvaient loger dans leur hôtel  selon le type de matériaux utilisés, et par Sylvie qui aidait les enfants à confectionner et à décorer leur hôtel. Les structures des hôtels étaient construites en matériaux de récupération que les enfants ont pu remplir avec des éléments en partie trouvés sur place : petites pignes, brindilles, morceaux de bois, feuilles et fleurs etc.

L’atelier a connu un vif succès ! Une bonne vingtaine de petits hôtels ont été construits que les enfants ont pu emporter chez eux afin d’observer dans le temps l’installation des insectes. Cela a été également l’occasion de sensibiliser les enfants au plaisir de construire et de
créer ainsi qu’à l’importance des insectes et de la biodiversité.

Energie en Toit : une association citoyenne pour développer les énergies renouvelables sur Montpellier et les environs..

Energie en Toit : une association citoyenne pour développer les énergies renouvelables sur Montpellier et les environs..

Logo_EnergieEnToitStatuts Energie en Toit

Un groupement de citoyens de la Métropole de Montpellier et des environs vient de se constituer en association dénommée « Energie en Toit » . Son objectif est de faire sa part pour la prise en main du destin énergétique du  territoire locale de Montpellier et d’y générer de l’activité économique, grâce à de l’épargne de proximité investie dans des moyens de production.

Les principales étapes du projet :

  1. Identifier des Toitures
  2. Créer une société coopérative
  3. Réinvestir localement

L’association propose dans un premier temps de valoriser le potentiel solaire territorial par l’installation de toitures photovoltaïques. En tant que particulier membre d’une association ou collectivité locale vous pouvez participer et proposer des toitures que la coopérative qui sera créée se  chargera d’équiper. Une part des bénéfices (la plus grande possible) sera allouée  au réinvestissement alors qu’une autre part (la plus juste possible) sera perçue par les propriétaires de toits qu’ils soient un particulier ou une collectivité.

En tant que propriétaire ou gestionnaire d’un toit (de particulier ou de collectivité locale) susceptible de recevoir un équipement vous pourrez  le louer avec un bail sur 20 ans à la société coopérative locale qui installera des panneaux solaires. A l’issue du bail vous serez propriétaire de l’installation.

Vous pouvez aussi investir vos économies dans un projet de transition énergétique et contribuer au financement pour l’accès à l’énergie solaire et locale en prenant des actions dans la société coopérative locale. En tant qu’actionnaire coopérateur, vous participerez à la gestion de la société et aux décisions.

Energie en Toit finance les panneaux grâce au capital apporté par les actions et par l’emprunt. Son chiffre d’affaire provient de la vente de l’électricité sur le réseau. Avec les bénéfices, elle développe de nouveaux projets et propose de petits dividendes à ses actionnaires (type livret A).

Démonstration par l’’exemple :

  • Un toit équipé de 60 m² de panneaux solaires produit environ 12000kwh/an, soit la consommation annuelle d’’électricité de 4 foyers et coûte 30 000 €.
    • Les citoyens contribuent à 30% de l’’investissement par les actions qu’ils prennent.
    • Les emprunts et les subventions font le reste.

Pour financer le projet, il faut environ 10 000 €. Les entreprises et les collectivités peuvent aussi Investir. Avec 100 familles qui participent à hauteur de 100 €, on démarre le premier projet !

Pour plus d’information vous pouvez contacter par mail Alain del Vecchio & Eric Cotteux membres du conseil d’administration à l’adresse :

Energie.en.toit@gmail.com

 

c’est possible et ils l’ont fait

Les survoltés d’Aubais

Centrales villageoises

Grappe solaire des Combrailles -Grenoble-

 

 

Et si nous investissions collectivement pour développer le photovoltaïque sur Montpellier ?

Et si nous investissions collectivement pour développer le photovoltaïque sur Montpellier ?

Bonjour à toutes et tous,

Nous vous invitons à vous joindre à un atelier-apéro sur le lanceinvitation projet citoyenment d’une dynamique citoyenne de production photovoltaïque sur Montpellier et ses alentours.
Où et quand ? Le mardi 11 juillet à 18h30 au Mas des Moulins (2452 Avenue du Père Soulas, Montpellier) ! Inscriptions et informations ici.
N’hésitez pas à transmettre l’invitation à toutes personnes qui pourraient être intéressées par cette démarche.

logo ECLRAlenka DOULAIN
Animatrice du réseau Énergies Citoyennes Locales et Renouvelables en Occitanie
ECLR Occitanie
Un réseau hébergé par Enercoop Languedoc-Roussillon
09.72.27.26.51. // 06.41.57.15.78.
alenka.doulain@ec-lr.org // Facebook

 

Concertation Gimel

Concertation Gimel

logo concertation gimelvue google GimelIMG_2724

La concertation pour l’aménagement de Gimel bat son plein et vous avez été déja nombreuses et nombreux à vous retrouver pour imaginer ensemble à quoi pourrait ressembler ce futur quartier en bordure de Montpellier.

Vous pouvez retrouver l’ensemble des travaux sur le site de la mairie

Vous pouvez aussi revivre la ballade sur le site FB de la concertation

La dernière étape de ce premier round de consultations se termine jeudi 15 juin 18 h à la maison Commune. Le rapport du cabinet de IMG_2729facilitation Lise Gallois, sera rendu au mois de septembre et ce sera l’occasion de tous se retrouver et d’envisager la suite à donner pour que les habitants qui ont envie de continuer leur implication s’organise afin de participer à cet aménagement.

 

La belle démocratie à Grabels

La belle démocratie à Grabels

Saillans, un chant, un piano et La Belle Démocratie sur les routes de France…

carte electeurEt si, pendant la campagne présidentielle, on parlait politique autrement ? Si au lieu de se lamenter sur notre démocratie, on se remontait les manches pour la relever. De mars à mai, au plus fort du délire politico-médiatique, nous serons sur les routes pour accompagner le lancement d’assemblées citoyennes partout en France.

Nous serons  dans votre village le 18 et 19 avril , sous la forme d’un mini-festival de 2 jours à la fois politique, musical et pratique autour d’une conférence articulée de Tristan Rechid « et si Saillans m’était conté ? » et d’un concert de Philippe Séranne « Le temps des gens ».

 

Une conférence articulée quésaco ?

  1. Une présentation d’environ une heure qui vous retrace les différentes étapes qui ont amené un petit village drômois vers l’expérimentation d’une démocratie réelle : les habitants ont entièrement repensé le fonctionnement de la mairie, en s’appuyant sur des méthodes d’animation issues de l’éducation populaire.
  2. Le lendemain, un atelier de formation en plus petit comité pour vous accompagner vers la mise en route d’une dynamique participative dans votre ville, village, quartier (…) avec la création d’une assemblée locale.

 

Pourquoi avec un concert ?affiche le temps des gens

Et si la poésie… en revers à l’hyper culture du marketing-divertissement qui glorifie l’homme dans la quintessence de sa bêtise : violent, dominateur, sexiste, conquérant et bien sûr éperdument matérialiste… et si la poésie, la musique, le théâtre, les arts nous aidaient à penser autrement, renverser nos repères, mieux voir l’invisible, l’indicible, ce qui nous est le plus précieux, nous émancipe, nous relie et nous élève… ? Etat d’urgence de la créativité ! Jamais la nécessité d’une révolution des modes de pensée, d’une audace d’inventer en dehors des schémas dominants n’aura été aussi pressante. Débridons les imaginaires ! Tentons l’impossible ! Réveillons en sursaut ! Enflammons le désir d’oser et la rage d’agir !

Retrouvez toutes les infos pratiques dans la rubrique « Evènement »