Même si nous l’avons oublié aujourd’hui, les arbres ont constitué une composante essentielle de nos paysages agricoles et de nos alimentations, partout dans le monde.

Puis on les a arrachés pour laisser la place à des modèles d’agriculture industrielle. Ailleurs, on les a laissé s’étouffer lentement sous l’embroussaillement qui a suivi l’exode rural. Certains, pourtant, ont résisté. Ils constituent les derniers témoins de civilisations paysannes qui avaient fait alliance avec la forêt. Mais, si on sait les entendre, ils sont aussi des mémoires pour demain.

Venez voir l’exposition à partir du 9 décembre 2025

et assister à la conférence le 14 décembre 2025 à 18 h

Salle de la Gerbe

(voir le plan)

La lente mais inexorable destruction des agricultures paysannes dans le monde nous a fait perdre de vue l’importance des arbres et des forêts, dans notre alimentation comme dans nos paysages domestiques. Partout, le modèle céréalier s’est imposé à la fois comme modèle technique et comme modèle de relation à la nature. Il a supplanté d’autres modèles agricoles basés en partie sur les arbres. Il a aussi supplanté d’autres formes de domestication et d’autres façons de faire société … dont il reste heureusement de nombreuses traces, actuelles ou passées, et qui sont aujourd’hui revivifiées dans les modèles d’agriculture alternative.

Geneviève Michon passera en revue quelques-unes de ces traces, en Indonésie, au Maroc, en Espagne, en France, pour montrer leur intérêt et leur potentiel pour une agriculture et une alimentation du futur. Elle finira par des considérations sur la façon dont les arbres nous invitent à faire société et à « faire monde » différemment. Une forme de subversion forestière en quelque sorte …