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Catégorie : Démocratie locale

Conférence Citoyenne de la Transition Ecologique

Conférence Citoyenne de la Transition Ecologique

Nous vivons une époque de changement, et c’est une opportunité offerte à la société pour redessiner des organisations et réfléchir à comment participer aux actions de métamorphoses de nos modes de vie et se préparer aux conditions auxquelles nous devrons faire face qui seront bien différentes de celles d’aujourd’hui.

Les Conférences de la Transition de la Transition Écologique ont pour objectif d’amener les citoyens de la commune à s’interroger sur les pistes d’adaptations réalistes envisageable à l’échelle individuelle mais plus encore à l’échelle de la commune.

Il nous parait essentiel aujourd’hui d’apporter de la connaissance d’une part et de la méthode de débat de l’autre afin que tous ensemble nous puissions construire des alternatives à notre mode de vie acceptable pour chacun.

Trop souvent les mesures qui sont proposées ne prennent pas en compte la dimension des situations personnelles. Pour nous cette dimension est essentielle pour trouver des solutions consensuelles.

Nous sommes convaincus que chaque humain à des besoins identiques au regard des attentes envers la société.

Mais pour cela il est indispensable de savoir s’écouter, parler à bon escient, s’oublier, se considérer ni plus ni moins important que quelqu’un d’autre. En effet les ressentis et perceptions de chacun ne sont pas opposable, dans la mesure où on ne peut pas reprocher à quelqu’un de ressentir quelque chose. Mais il est possible par contre de parler de ces ressentis et s’percevoir au final que ce que demande l’autre est en tout point équivalent à ce que chacun demande.

Les conférences ont cette ambition d’initier sur la commune l’apprentissage du débat et de la construction collective de solutions adaptée à notre territoire, répondant à des besoins ou attente partagées et surtout à notre portée de réalisation.

Les conclusions que les assemblées tireront devront prendre en compte cette capacité de réalisation afin que chaque action menée soit réalisé pour donner confiance à en faire d’autres.

Commençons petit ; il s’agit d’un apprentissage qui implique une véritable remise en question de notre personne et c’est en cela que nous sommes convaincus que pour obtenir quelque chose que l’on a jamais eu , il faut faire quelque chose que l’on a jamais fait….

Alors nous vous attendons pour les prochaines conférences.


La première conférence de la transition écologique se tiendra

le 21 novembre 19h30 21h30h

Mairie Annexe Frida Khalo, Grabels Valsière

Le numérique responsable pas (que) synonyme de sobriété

L’orateur sera Fabien Michel Maître de conférence au Laboratoire d’Informatique, de Robotique et de Micro electronique de Montpellier

Le numérique, ainsi que la numérisation de nos vies personnelles et professionnelles, représentent pour nos sociétés une véritable révolution, en action depuis déjà plusieurs années. Cette évolution,permise par les nouvelles technologies qui fleurissent (IA, 5G, IoT, applications mobiles, etc.), est souvent considérée comme l’un des moyens de réduire nos émissions carbone : moins de paperasses, moins de voyages, etc. Nos modes de vie, en étant de plus en plus ancrés dans le virtuel, seraient donc moins polluants. Cette intuition est aujourd’hui partiellement contredite par les faits. Dans cet exposé, nous montrons que le numérique possède une empreinte importante, ne serait-ce que par l’électricité et les matières premières requises par les outils qui le composent. En fait, le rythme de croissance de ce domaine est tout
simplement insoutenable à moyen terme. À partir de ce constat, nous discutons de ce que pourrait être la « sobriété numérique ». Ainsi, au-delà des bonnes pratiques qu’on peut retrouver dans d’autres domaines (e.g. décroissance des usages), nous verrons qu’il est possible de réduire fortement son empreinte, sans sacrifier ses usages, grâce à (1) un choix éclairé des services et des outils numériques, et à (2) une connaissance accrue de leur paramétrage. De plus, nous discutons pourquoi « consommer local » a aussi un véritable sens dans ce contexte.

Lieux de la conférence : Consultez le plan

Accueil à 19h : pot de bienvenue

19h30 : Début de la conférence

21h30 : Grignotage partagé

22h30 clôture du lieu

Afin de prévoir l’organisation nous vous invitons à nous faire part de votre participation par ce formulaire très court

Votre participation merci

La conférence suivante est programmée le 5 décembre 19h30 21h30h salle de la gerbe et parlera des pesticides dans la nature.

Conférence Citoyenne de la Transition Ecologique & Sociale

Conférence Citoyenne de la Transition Ecologique & Sociale


La seconde conférence se tiendra

le 5 décembre 19h30 21h30h

salle de la Gerbe, rue de la Gerbe à Grabels

Contamination globale par les pesticides : que nous apprennent les oiseaux sauvages ?

L’oratrice sera Elva Fuentes docteur en biologie

Durant cette intervention je ferai une introduction sur l’intensification de l’agriculture, avec un focus sur l’utilisation de pesticides et les conséquences pour la biodiversité. Je parlerai des résultats obtenus durant ma thèse et par des collègues, afin de donner une vision globale de la contamination par les pesticides des oiseaux des plaines agricoles. À travers le concept de One Health (une seule santé) j’aborderai l’utilité des études sur les oiseaux comme bio-indicateurs de la santé de notre environnement.

Lieux de la conférence : Consultez le plan

Accueil à 19h : pot de bienvenue

19h30 : Début de la conférence

21h30 : Grignotage partagé

22h30 clôture du lieu

Afin de prévoir l’organisation nous vous invitons à nous faire part de votre participation par ce formulaire très court

Votre participation merci

La démocratie , on en reparle avec la Primaire Populaire.

La démocratie , on en reparle avec la Primaire Populaire.

Grabels en Transition porte la question de la démocratie dans sa raison d’être. Le but est de choisir ensemble les meilleures trajectoires pour s’adapter au changement climatique.

Le constat est fait que les partis politiques ne peuvent pas s’accorder d’eux même. Pourtant, pour mettre en place un programme résolument tourné vers la transition socio écologique, à l’issue de l’élection présidentielle de 2022, nous avons besoin que les partis politiques qui portent les idées de l’écologie s’unissent afin d’être présents au second tour.

Il est donc nécessaire que les citoyens convaincus qu’une candidature unique est indispensable, les y obligent.

C’est l’objectif de la primaire populaire. Initiée par des militants de la transition, elle vise à identifier une candidature unique par un processus démocratique original et indépendant des partis politiques.  Ce processus est porté par des figures reconnues comme Cyril Dion (Réalisateur du film Demain) Jean Jouzel (Membre du GIEC) et bien d’autres encore soutiens convaincants  .

Le processus est engagé depuis juin 2021 et a permis d’identifier 10 candidats, proposés par plus de 100 000 participants, qui ont eux même parrainé un ou plusieurs candidats potentiels. 

L’enjeu aujourd’hui est d’être une force citoyenne capable de départager, au jugement majoritaire, le champion qui portera les couleurs de l’écologie et amènera les candidats non retenus à renoncer à leur candidature.

Seule une forte participation citoyenne pourra donc faire évoluer les postures. Grâce à l’engagement de tous, nous pouvons espérer gagner l’Elysée en 2022.

Ayons l’audace d’y croire et relevons le défi. C’est ce que Grabels en Transition vous propose en vous proposant de vous inscrire pour participer à cette primaire populaire (clic sur le logo)Parlez-en et venez nous rejoindre pour échanger et convaincre autour de vous qu’il est essentiel de miser sur la transition écologique.  Grâce à cette expérience démocratique qu’est la primaire populaire, il est possible de défendre les valeurs de l’écologie et de les partager avec le plus grand nombres des citoyens français.

Les dix candidats retenus à ce jour sont : cliquer sur l’image pour rejoindre la primaire populaire




Vous trouverez ci après une rapide video de présentation
https://www.youtube.com/watch?v=FTpEwDG5S4 

Inauguration du générateur d’électricité photovoltaique sur les toits de d’école Joseph Delteil de Grabels

Inauguration du générateur d’électricité photovoltaique sur les toits de d’école Joseph Delteil de Grabels

Voila donc l’aboutissement d’un palpitant travail au sein de l’association Energie en Toit et de la SAS Energie Montpellier Collectif Citoyens (EMC2) qui est le maitre d’ouvrage pour la réalisation de cette installation de 24 kWc sur les toits de l’école primaire.

Ce sont plus d’une centaine de citoyens qui ont participer au financement dont 14 habitants de Grabels. La Region Occitanie a quant à elle apporté 50% du financement dans le cadre de l’appel à projet « Region à Energie Positive » pour lequel Energie en Toit a été lauréat.

L’inaugurat ion de cette installation se déroulera le 3 juillet à partir de 9h30

Le pacte de la Transition

Le pacte de la Transition

Le Pacte pour la Transition vise à proposer 32 mesures concrètes pour construire des communes plus écologiques, plus solidaires et plus démocratiques, en vue des élections municipales de 2020.

Ces mesures ont été rédigées par une cinquantaine d’organisations partenaires et une large consultation citoyenne d’octobre 2018 à mars 2019. A compter d’avril 2019, le Pacte pour la Transition est porté par des collectifs locaux de citoyen.nes auprès des candidat.es aux élections municipales.

Les citoyen.e.s pourront ensuite suivre et accompagner les municipalités dans la mise en œuvre des engagements pris, tout au long des mandats.

Si vous souhaitez promouvoir ces 32 mesures auprès de la municipalité de Grabels pour les prochaines élections municipales c’est le moment !

Quelle équipe municipale de nos rêves pour 2020

Quelle équipe municipale de nos rêves pour 2020

 

« Quelle équipe municipale de nos rêves pour 2020 ?  » non pas bien sûr une liste de noms, ni un programme mais juste  une charte pour constituer un collectif municipal en charge de gérer la commune à l’issue des élections municipales de 2020 et qui réponde aux questions :
  • Quelle relation élu-citoyen ?
    • comment les élus rendent compte de leur action auprès de citoyens ?
    • quelle communication permanente peut se mettre en place pour recueillir au fil du temps les propositions des citoyens ?
  • Quelle coordination doit se mettre en place pour harmoniser  différentes actions proposées par les citoyens ?
  • Quel temps chaque élu doit-il pouvoir consacrer à sa fonction?
  • Quelle part de budget communal peut être consacré à des projets initiés et portés par des citoyens ?
  • Quel mode de prise de décisions est retenu selon les sujets traités ?
  • Doit-on continuer à parler de majorité et d’opposition ?
  • ……
Et bien d’autres questions encore que chacun pourra formuler
 
Nous proposons des ateliers pour ensemble élaborer cette charte qui puisse servir de guide à la constitution des listes municipales pour les élections de 2020.  Cette charte pourra ensuite être proposée à l’avis de l’ensemble de la population pour éclairer les prétendants à la gestion communale sur ce qu’attendent les citoyens.
 
Afin de pouvoir organiser la discussion et la diffusion d’informations autour de la démocratie locale, je vous propose cette liste de discussions :

granddebat_grabels-democratie@framalistes.org

Objet : Démocratie locale Grabels

Description : Cette liste de discussion a pour objectif d’échanger autour des thèmes de la démocratie locale afin de dynamiser l’action pour favoriser la participation des citoyens à la vie démocratique de la commune de Grabels et prendre une part plus importante aux décisions qui concernent les habitants de la commune.

Vous pouvez si vous le souhaitez vous y inscrire avec les liens plus bas.

S’abonnerhttps://framalistes.org/sympa/subscribe/granddebat_grabels-democratie

Vous pourrez aussi vous en désinscrire à tout moment avec le lien « se désabonner »

Se désabonnerhttps://framalistes.org/sympa/sigrequest/granddebat_grabels-democratie

Le principe de la liste de diffusion est véritablement de fournir de l’information et permettre l’échange d’idées de chacun vers toustes.
 
Différents outils de collaboration pourront être mis en place sur lesquels nous pourront nous mettre d’accord lors des premières réunions et que vous pouvez d’ores et déjà consulter sur le site de l’Université du Nous
 
 

 

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La belle démocratie à Grabels

La belle démocratie à Grabels

La Belle Démocratie est passée à  Grabels les 26 et 27 février 2018

Cette année, Grabels en Transition a invité le « Tour de France de la Belle Démocratie »  à venir à Grabels. 

L’avis de Grabels en Transition :

La politique ou l’implication dans la chose publique demande de l’énergie pour s’informer, comprendre, agir, proposer, rêver…pour dépasser le possible, car c’est souvent parce que l’on ne sait pas que c’est impossible que nous faisons de grandes et belles choses…et parfois de mauvaises choses…. Il ne faut pas se le cacher d’où l’importance d’être vigilant , éclairé et se tenir à une éthique d’intérêt général plutôt que d’intérêt individuel, pour éviter des décisions qui peuvent conduire à des drames.

La culture de l’implication politique devrait être plus répandue au sein de la population. Paradoxalement, le monde associatif français est très fourni. On compte 1 300 000 associations actives en France qui emploient 1 800 000 personnes et mobilisent 16 000 000  bénévoles.

Mais le monde change ! la culture des réseaux basée sur l’internet offre une plus grande plasticité des échanges et une plus grande facilité pour se rassembler et pour décider ensemble de ce qui peut être le plus avantageux pour la vie de chacun dans le respect de l’Autre.

Le contact direct entres personnes reste un élément fondamental pour trouver les points d’entente, de consentement qui permettront à un groupe de co-construire un projet et surtoutde le mener à terme.

Le chantier « vie politique » que Grabels en Transition » initie est l’affaire de toustes. Les points de vues différents sont sollicités car la pensée unique est sclérosante et facteur de frustration voire d’exclusion.

A vos idées et votre enthousiasme pour nourrir le débat et trouver ensemble des moyens d’avoir le pouvoir de faire sa part.

« Elle est passée chez nous la Belle Démocratie », un article de Roland Gérard

« Elle est passée chez nous la Belle Démocratie », un article de Roland Gérard

Elle est passée chez-nous la belle démocratie

Ils étaient deux, avec un piano et ils nous ont fait passer de bons moments de rencontres, de réflexion, de poésie et d’apprentissage de la démocratie comme elle se vit à Saillans commune de la Drome à la gestion municipale très innovante depuis 2014. Cette session d’information et de formation a commencé le 26 février en fin d’après midi, c’était à Grabels (34) à deux pas de Montpellier. L’enjeu c’est d’impliquer les citoyens dans la vie publique, vraiment.

Une tournée de plusieurs semaines

Nous les participants venant des communes environnantes, nous étions une grosse trentaine à la soirée et presque vingt à la formation le lendemain, garçons et filles de tous les âges. C’est Grabels en transition qui a organisé cette étape de La Belle démocratie, il y en aura 16 dans les cinq semaines à venir en passant par la Bretagne et Lille, c’est une véritable tournée. L’un des protagonistes Tristan Rechid historique de l’aventure de Saillans se présente comme un « agitateur de démocratie locale », l’autre Philippe Seranne poète et chanteur est lui engagé depuis longtemps pour l’environnement et l’éducation particulièrement.

 

Des choses radicalement nouvelles

« C’est le citoyen le politique, pas l’élu » c’est un des leitmotivs de Tristan. Nous sommes toutes et tous politiques et quand on voit l’état des partis aujourd’hui et le niveau de la crise écologique et sociale on comprendra que certains citoyens ressentent comme une faim de politique, autre façon de dire une faim de faire ensemble et d’engagement pour le bien commun. Organisons nous, sinon ça pourrait nous faire très mal, question de responsabilité. Il y a plusieurs choses qui peuvent apparaitre comme radicalement nouvelles dans ce que nous avons vécu et entendu. Par exemple on sépare complètement la forme du fond. Celui qui anime la réunion n’intervient en aucun cas sur le fond, il laisse ça aux autres, et s’il veut intervenir sur le fond alors il doit laisser l’animation à quelqu’un d’autre. Une autre idée forte, il y en a plusieurs, c’est l’élection sans candidat ce qui peut, c’est certain, éviter à quelques uns qui aimeraient, sans forcement en avoir conscience, plus le pouvoir que l’intérêt général, de faire une erreur en se présentant.

Une boite à outils

Ce qui compte le plus ce n’est pas de connaitre notre but mais d’avoir l’assurance d’être dans le bon chemin. Cela rappelle fortement Gandhi, d’ailleurs les règles de la communication non violente nous accompagnent. On sait bien que plein de groupes, associations ou autres, dérapent à un moment donné. Certains dominent, croient que ce qui est tout à fait commun pourtant, est leur chose, d’autres dégoutés décrochent. Pourtant quoi de plus commun que l’intérêt général ? Veiller à éviter ces dérapages doit être une vigilance de tous les instants. Ce qui compte c’est la façon de faire, la méthode. Ce qui est bien avec « la belle démocratie » c’est qu’elle nous met sous le nez une véritable boite à outil où l’on peut piocher tout ce qui nous permet de vraiment faire vivre les groupes, de les aider à exprimer toute leur créativité sans limite.

Prise de pouvoir

A Saillans ils ont pris le pouvoir parce qu’ils avaient alors, un maire aux tendances autocratiques qui voulait imposer un supermarché à tout le monde alors que la majorité de la population n’en voulait pas. Maintenant ils sont habitués à cette situation, ils ont les rênes de la mairie, mais quand Tristan parle de « prise de pouvoir » ça nous fait quand même tout drôle ces deux mots l’un à coté de l’autre. Cela peut en même temps se comprendre tant toutes et tous nous avons été dans nos vies confrontés au manque d’écoute d’un élu ou d’une administration. Il y a un peu l’idée de prendre le pouvoir pour mieux le partager ensuite, pour éviter ça justement, éviter l’autocratie, le pouvoir d’un seul et au contraire impliquer un grand nombre d’habitants.

Qu’est ce qui fait que tu t’intéresses à la démocratie ?

La formation a très bien démarré. Nous avons été invités à nous réunir par groupe de trois. L’un des trois devait raconter en 5 minutes ce qui s’est passé dans sa vie qui l’amène aujourd’hui à s’impliquer dans la démocratie. Le deuxième devait redire les éléments de fond qu’il avait entendu en 2 minutes et le troisième devait en 1 minute dire son ressenti. Bon exercice pour mieux se connaitre entre nous et se connaitre soi aussi. C’était un peu opération vérité entre trois personnes qui ne se connaissaient pas quelques minutes avant. Moment très riche et très sympa, excellente mise en jambe, on s’est bien amusés.

Le temps

Un des points clés de la méthode c’est le respect du temps. Toute la journée à été ponctuée par la petite musique de l’ordinateur faisait chronomètre, qui nous signalait que la séquence était terminée et qu’il fallait passer à la suivante. Ce contrôle du temps est un aspect important de ce cadre sans lequel aucune liberté ne peut être tout à fait bien vécue. Combien de groupes systématiquement dérapent sur cette question du temps ? Après cette premier séance à trois, nous avons été invité à nous remettre en grand cercle et là le chrono nous laissait 1 minute pour nous présenter chacun à notre tour. Certains ont un peu empiété et continuer avec la sonnerie, c’était assez drôle, ils ou elles allaient au-delà des limites, en pleine transgression ! Cette maitrise du temps permet à ceux qui sont très à l’aise à l’oral de se limiter, voire de limiter ce qui parfois pourrait devenir un flot un peu envahissant pour tout le monde et à ceux qui, peut-être un peu timide, ont du mal habituellement à en placer une, de pouvoir d’exprimer tout simplement. Hommes, femmes, jeunes, vieux… il y avait une belle diversité dans notre assemblée.

Emergence

Tristan nous a proposé de vivre une vraie réunion participative. Pour faire émerger les idées il y a des outils, metaplan, boule de neige, six chapeaux de Bono, world café, forum ouvert, porteur de parole… Nous devions justement nous mettre dans la perspective de prendre le pouvoir lors des élections de 2020 et pour cela Tristan nous a demandé de réfléchir à une stratégie pour les trois prochains mois. Nous avions chacun deux post-its et nous devions écrire une proposition d’action sur chacun d’eux. Ensuite se retrouvant à deux, après discussion nous devions n’en retenir que trois. Puis nous sommes passés à quatre, puis nous avons formé deux groupes de 8 et nous devions n’en garder plus que 5. C’est ça la « boule de neige ». Super occasion de faire des négociations. Après nous nous sommes retrouvés en grand groupe. Tout à été lu, décortiqué… regroupé en sept actions concrètes notées sur le paperboard et nous y sommes allés à coup de gommettes pour voter avec toutes les précautions d’usage, pour nos actions prioritaires. L’attention de toutes et tous était là sans baisser. 13h nous sommes allés manger chez Aïcha tout près de la mairie où c’est bon, bio… et avec le sourire.

Proposition et convergence

Deux personnes du groupe, volontaires, ont, pendant le repas, construit une proposition à partir de nos réflexions collectives classées prioritaires. La veille Tristan nous avait déjà bien amusés en insistant sur la distinction entre consensus et consentement. Nous sommes donc allés vers le consentement. La logique du consentement c’est d’intégrer les objections et amender la proposition initiale plutôt que d’avoir les récalcitrants à l’usure comme dans le consensus. Ensemble nous sommes passés par les phases de clarifications, réactions, amendement de la proposition, objections, bonifications, et célébration. C’est vraiment de la dentelle la démocratie participative et c’est beau, après la pause déjeuner, nous avons même réussi à inclure un nouveau. Parmi nous, il s’est très vite senti comme chez lui. On a eu le sentiment d’aboutir à la construction d’un projet réfléchi, fécond, concret, sans laisser l’avis de personne de côté. A la fin applaudissement c’était pratiquement 17h30 l’heure prévue pour se quitter. Il nous restait à faire une dernière « météo » de bilan, nous pouvons dire que nous avons bossé.

Quelles riches journées

Ce furent des journées riches, parce que nous avons rencontré des personnes animées par les mêmes passions que nous et habitant à quelques encablures de chez nous et que nous ne connaissions pas. Riches, parce que de nouvelles fenêtres se sont ouvertes, des possibles sont apparues, des horizons si flous se sont précisés. Riches, parce que la convivialité, la liberté d’expression, la tolérance, l’humour même ont régné sur nous ces deux jours. Riches parce qu’on peut dire maintenant que dans les mains, nous avons de quoi continuer. Il y a une bibliographie importante, « les nouveaux collectifs citoyens » de Ivan Maltcheff (j’ai déjà à plusieurs reprises, travaillé avec lui c’est du bonheur) de Loïc Blondiaux «  le nouvel espace de la démocratie », « Reinventing organizations » de Frédéric Laloux…

Rattachés à quoi ?

Non, je n’ai pas rêvé, non ce n’est pas une bulle, non ce n’est pas une illusion, non ce n’est pas l’amorce d’un nouveau coup d’épée dans l’eau. Nous sommes attachés à une histoire déjà un peu longue, Gandhi…, nous sommes dans la diversité, ce que nous inventons en nous frottant les uns aux autres, intéresse autant l’entreprise que l’association ou la gestion des affaires publiques. Nos ancrages sont multiples, nous sommes rattachés à Saillans territoire à haute valeur démocratique, nous sommes attaché au grand mouvement des villes en transition Totnes est une des capitales de notre archipel, nous sommes attachés aux Glières, à la bio-vallée, aux Colibris, à Alternatiba, aux jours heureux, à ce qui nous réunit…

Nous sommes des Indiens et nous jouons de la gommette.

Nous sommes un monde, nous sommes ceux pour qui ça compte le regard d’un enfant de trois ans*. Nous disposons d’une arme énorme, c’est la méthode. Elle se répand, merci Tristan et les autres. Après les cow-boys qui jouent de la gâchette, nous sommes des indiens et nous jouons de la gommette. Nous avons sans doute un allié plus puissant encore et c’est la poésie et comme Philippe Séranne dans son poème épique « j’attends ce jour » je dis :

« … J’attends ce jour parce que face à la spirale infernale du repli sur soi

J’oppose l’espoir exaltant de la construction du monde,… »

A suivre

Roland Gérard

Expert en éducation à la transition.

*« … La fillette est joyeuse perchée sur ses épaules ; le sourire radieux, elle s’agrippe à son épaisse chevelure, mais son sourire pâlit, puis disparait dès qu’il la pose devant l’église, toute chose grandit, devenant démesure, les gens se transforment en géants, elle baisse les yeux trop timide pour les relever et les montrer, ce qui est déplorable car s’il est une chose susceptible de nous sauver, ce sont bien les yeux d’un enfant de trois ans, ce que le genre humain possède de plus précieux, de plus fragile et de plus puissant habite au fond de ce regard, jamais nous ne devrions prendre la moindre décision avant d’avoir consulter des yeux comme ceux-là. »

Jon Kalman Stefansson dans – le cœur de l’homme – P 95

Entretien avec Rob Hopkins : Everythings gradens : les Villes en Transition

Entretien avec Rob Hopkins : Everythings gradens : les Villes en Transition

Rob Hopkins a initié un mouvement peu connu en France, mais qui a essaimé partout dans le monde. Celui des villes en transition, ou plus simplement de « la Transition ». Le but est de vivre dès maintenant comme s’il n’y avait déjà plus de pétrole. Anticiper la crise climatique pour
mieux la stopper. Inventer une société post-pétrole, une économie post-croissance. Pour ce professeur de permaculture britannique, cela a commencé un jour de 2005 en allant frapper à la porte de ses voisins, à Totnes, pour qu’ensemble ils construisent cette nouvelle ville. Une réinterprétation de la philosophie punk qu’il a faite sienne : DIY (do it yourself) ou en français « Si tu n’aimes pas une chose, fais-la toi-même ». Rob Hopkins aime alors citer le souvenir de ce tract punk trouvé en 1976 : « Voilà trois accords, maintenant tu peux montrer un groupe ». En 2010, il a publié le Manuel de transition, avec non pas trois accords, mais douze marches pour accéder à la Transition. Aujourd’hui, le réseau comprend 1 170 groupes de Transition au fonctionnement horizontal. Chacun transitionne comme il l’entend : création de jardins partagés, monnaies locales, logements accessibles, brasseries, éco-quartier, lutte contre les discriminations… Seule exigence : que toutes ces initiatives locales transmettent aux autres leur histoire. Aujourd’hui,
Rob Hopkins répand partout cette envie de faire — sans trop se déplacer car il a décidé de ne plus prendre l’avion et il se tient à cet engagement écologique. Il sait adapter son discours pour qu’il touche ses interlocuteurs quels qu’ils soient, à grand renfort d’anecdotes bien choisies, d’un choix des mots pragmatique, mais avec une sincérité et une volonté qui ne peuvent laisser indifférent. S’il veut tant convaincre, c’est que c’est sa seule façon de changer le futur et d’enrayer le changement climatique et la crise sociale.

Pour continuer l’article :  RobHopkins Everything gardens (dec 2017 vacarme, 81)